Ballade le long de la rivière [libre]

Sujet: Ballade le long de la rivière [libre] Mar 04 Nov 2008, 01:31

(~:. Début du rêve .:~)

Noir ... Si noir ... Il faisait si noir dans cet endroit. On ne voyait rien, rien du tout, juste un paysage entièrement noir. Les battements du cœur de Ryu allaient de plus en plus vite, c’était une situation stressante, il ne savait pas où il se trouvait ni même se qui allait lui arriver. Etait-ce un rêve ? Ou la réalité ? Il n’arrivait même pas à faire la différence. Tout était si sombre. Un bruit, un murmure. Le jeune homme se retourna. Une fille se trouvait là, debout, Zanpakuto à la main. Il ne voyait pas son visage, qui cela pouvait être ? Est-ce cette personne allait le tuer ? Etait-ce la grande faucheuse venu pour l’emmener en enfer ? Il ne comprenait plus rien. Tout était si stressant, il voulait s’en aller de là, partir loin. Retourner à la Soul Society, revoir Tsuki ... Il écarquilla les yeux et regarda de plus prêt la personne qui se trouvait en face de lui. Il avait compris, tout ceci. Cet espace sombre, cette situation oppressante et cet inconnu. La fille d’en face releva la tête lentement, c’était elle. C’était son amie, pourquoi était-elle ici ? Que faisait-elle avec son sabre à la main ? Quelques secondes plus tard, elle était par terre, se vidant de son sang. Il n’avait pas vu ce qui s’était passé.

« Tsuki !! Naann !! »

Sans attendre, il se mit à genoux et la prit dans ses bras. Le jeune Uryo la serra si fort qu’il aurait pu l’étouffer si elle était encore vivante. Les larmes coulaient toutes seules sur son visage. Il n’arrivait plus à se contrôler, il se contentait juste de la serrer tout en sanglotant. Après quelques minutes, il commença à se relever délicatement tout en pleurant.

« C’est ma faute ! C’est ma faute ! C’est ma faute !!! »

(~:. Fin du rêve .:~)

Notre jeune Shinigami Renégat se réveilla en sursaut. Il haletait lentement, des gouttes de sueur dégoulinaient de son front. Ce n’était qu’un cauchemar, uniquement un cauchemar. Rien d’autre, ce n’était pas la réalité. Tout ceci était fini, sa vie de Dieu de la mort était terminée. Il fallait qu’il pense à autre chose qu’à tout ceci. Il mit sa main droite sur son front et se rallongea tranquillement en respirant un peu plus vite qu’à la normale. Ryu essayait de se calmer. C’était logique qu’il pense à son amie, après tout cela ne faisait que quelques jours qu’elle était morte. Son premier réveil à Karakura aura été très pénible, mais il pensait que cela s’arrangerait au fil du temps. Il fallait que son esprit se focalise sur autre chose que la disparition de Tsuki. Il se leva enfin, se craqua la nuque ainsi que les doigts et s’étendit les bras. Ce toit était vraiment l’endroit idéal pour dormir à la belle étoile. En plus, il avait plutôt une belle vue. Le soleil reflétait sur la rivière. Le jeune homme bailla sans faire de bruit. Bon, qu’allait-il faire aujourd’hui ? Se promener le long de la rivière ? Aller en centre ville ? Maintenant qu’il avait beaucoup de temps libre, il ne savait pas quoi faire. C’était vraiment idiot. Après quelques minutes de réflexion, il opta pour se promener le long de ce magnifique fleuve. Il sauta du toit et atterrit dans la rue se trouvant à côté de la maison. Il se mit à marcher d’un pas lourd et lent en direction de l’eau. Ryu mit ses derrière sa tête en croisant les doigts. Ce n’était que le matin qu’il faisait déjà beau et chaud. Bon sang, ce qu’il aimait cette ville. Même s’il n’était là que depuis un jour, il l’adorait déjà. Pourtant, il n’avait encore rencontré personne. Mais il sentait que cela n’allait pas tarder. Il continuait à marcher jusqu’à arriver enfin à cette rivière. Là, il se stoppa et s’accroupis. Il plongea sa main droite dans l’eau en la bougeant à droite et à gauche. Puis la sortit et la mit sur son visage ainsi que sur sa nuque. Comme c’était agréable. Après quelques secondes passées à genoux, il se releva, se tourna à gauche et reprit sa marche, les bras croisé. En regardant droit devant, pensant à ce qu’il pouvait bien manger au déjeuner. Mais surtout comment il allait trouver de la nourriture.

Sujet: Re: Ballade le long de la rivière [libre] Jeu 06 Nov 2008, 20:58

♠ Chap. 1 ~ Omiyage ♠

L’Astre d’Apollon se levait dans l’horizon, sonnant le début d’une journée emplie de quiétude embrassant le rythme quotidien s’épanouir dans la chute de la Lune, laissant place à un vent mirifique de fleurs. Le Céléstin n'aurait de cesse de se souvenir de cette aube, et de la magie qui l'imprégnait. Un crépuscule emplit de magie qui resterait à jamais ciselée dans ses orphiques pensées et dans l'éternité. Le Phébus dominait le ciel de son infinie éclat, trônant sur la voûte céleste, se dressant en maître absolu. Un léger reflet rougeâtre venait luire sur sa surface ouraline, la faisant s'éclairer d'une splendide couleur vermeil. Rouge délicat des plus belles roses. Loin de sa demeure, et au beau milieu de cette paisible matinée, Yoake-kun était assuré d'avoir la paix et de n'être dérangé par quelconque nuisible. Le Trésor du Ciel peut être considéré à juste titre comme la vérité profonde de l'Univers. Cela, le Némésis ne le savait que trop bien depuis qu'on le considérait comme paria. Effectivement, celui que l'on appelle en ce temps du monde le Maître Ténébreux connaissait jadis la gloire et la renommé qui lui revenait à juste titre parmis la cour des Treize Divisions de Protection du Goteï. Temps révolu, joie effritée et aussi inutile qu'un grain de sable. Condamné au désespoir éternel, le Chérubin de Lucifer est désormais un être avide de pouvoir, désintéressé de pratiquement toutes choses si ce n'est sa vengeance personnelle ... Yoake s'est maintenant éveillé des tourments de sa folie, car il est de son devoir d'emmener la destruction sur ses anciens pairs. Dans son nouveau corps de Prince Démon, le Némésis devint terrifiant de puissance et en arriva rapidement au point culminant de non-retour pour tout homme embrasant le pouvoir : un égo démesuré. Effectivement, le temps avait passé depuis son éxil et la soumission de son Hollow, tandis que sa puissance s'accroissait de jour en jour, il en alla de même pour sa fierté, et celle-ci finira un jour par le mener à sa perte. Bouffi d'arrogance, le Diadoque suscitait à l'heure actuelle la colère du Seireitei. Plutôt ironique, étant donné que désormais le Céléstin se considérait comme l'égal des Dieux plutôt que de témoigner humblement son respect envers un vieux crouton et sa clique qui se proclamaient eux-même comme étant les Divinités de la Mort. Le Sylphidien se mit à régner sur le domaine imprévisible de sa folie dans laquelle il resta enfermé durant un bon nombre d'années.

Son esprit borné était en permanence envahi de pensées et d'idées alimentées par sa frustration, sa rage et sa rancoeur. En même temps qu'à sa malédiction, cet âme se trouva lié à un destin des plus étranges. Depuis des temps presque ommémoriaux, le Chaos lance ses invasions sur le monde, menées par toutes sortes de démon plus communément appellés Hollows. Certains se sont démarqués des autres, ce qui permit de faire un tableau de classification sur l'évolution de ceux-ci. Hollows, Menos, Adjuchas, Vasto Lordes ... Arrancars, tous de la même espèce et pourtant, les limbes les ont favorisés de manière différente. Chacun possède néanmoins, un masque dont le nom biblique serait Couronne de Domination, marque de reconnaissance des Dieux qui indique aux créatures du Chaos que le mortel dont ils sont issues est mort, devenant une marotte du Monde Creux. Désormais le Myrmidon en porte un, et force de constater que désormais, l'essor d'un nouveau Shinigami lui rappelle avec douleur que celui-ci usurpe une place qui devrait lui revenir de droit. Tel est le sort qui pèse sur lui, supprimer le Goteï 13 et les âmes dans l'accession à la grandeur et prendre conscience que le jour tant attendu où il se repaîtra de gloire, ils subiront tous leurs châtiments sous son oeillade. "You're saying that she's all that you desire ~ Liar. You think you can throw water on this fire ~ Liar ". Cette chanson résonne à ses oreilles depuis une bonne heure. Lorsque une mélodie, des paroles, vous évoquent un souvenir parfois perdu, ne vous arrive-t-il jamais de repasser cette même chanson en boucle ? C’est son cas. Le casque sur les oreilles, assis sur bord de la rivière, le Célestin regarde le cour d'eau glisser le long de la ville. Depuis combien de temps est-il perdu dans ses pensées ? Aucune idée ... Le Némésis a l’impression de ne pas avoir bougé depuis des semaines, des mois, des siècles ; enfermé dans un carcan de tristesse comme s'il s’y complaisait. Parfois, Yoake-kun ressent une immense peine. Pourquoi, pour quelles raisons, quels faits, quelles paroles... Ceci est encore une épaisse brume qui ne se dissipera qu'au fil des siècles. Pourtant, le Ménestrel de l'Apocalypse se sent si triste, si apesanti voir anéanti, comme si jamais plus il ne pourrai sourire, jamais plus il ne pourrai être heureux en ce bas monde.

S'y complaisant, l'ex-Jû Ban Tai Taishô s’enterre dans sa solitude alors que tout pourrait être si facile. Savie, cette terre, les personnes qui y vivent, sont-ils aussi simples que ça ? Se foutre de tout, ne prêter attention à rien, se fier à soit et seulement à soit. Certains s’accomodent si bien de ce genre de comportement. Au fond de lui, Yoake n'y arrive pas, il a besoin de rompre ce cercle...

« Lorsque les anges pleurent et que la musique meurt... »

Murmure-t-il... Jettant un vague coup d'oeil dans le ciel. Regroupant ses genoux contre sa poitrine, postant son menton sur ceux-ci sans cesser de fixer obstinément cette perle lumineuse qui dévale dans le ciel, sans jamais interrompre sa course. Comme si l'Astre allait répondre aux milles questions que le Dandy se posait, comme s'il pourrait le délivrer de la prison sombre dans laquelle le Séraphique se recroqueville à petit feux. L’être vivant est ainsi fait, que beaucoup en arrivent à se poser certaines questions existentielles. Nous ne trouvons pourtant jamais de réponses toutes faites et même la grande expérience des anciens, de ceux qui ont vécu plus que nous, ne nous apportent aucun réconfort. Chacun doit trouver ses propres réponses aux questions qui harcèlent son esprit. Si cela était aussi facile à dire qu’à faire...Quelques images défilent dans sa tête, reminescence d'un passé douloureux. Le mal sera vaincu par un mal encore plus grand, et celui-ci s'appelle justice. Chose pathétique, tout est emmené à disparaître, à se fâner comme une rose. Esquissant un sourire, à la reconnaissance d'un reiatsu bien connu qui s'étendait tel les rayons du soleil, Yoake-kun commença à parler au Shinigami.

« Konbanha Ryu-kun ... toujours ce reiatsu qui transit l'air. »

Se grattant la tête pour modeler ces pensées, avant de s'adresser un peu plus à son ancien subordonné, l'Hybride laissa tomber une boîte. Puis sans détourner le regard vers lui et, d'un ton ne trahissant aucune émotions, ne laissant percevoir aucune vibrations, l'ancien Taishô fit preuve d'empathie.

« Que de souvenirs, des jours lointains ... Si tu ouvres cette boite tu trouveras une vieille peinture. Tu verras que tes proches ont toujours été là. Ton sourire n'a pas changé, ni les rêves que vous dessiniez ensemble, le canevas de vos coeurs. Les couleurs n'ont pas encore disparues. Dans ma main et dans la tienne nous gardons la chaleur des jours passés....
Pourquoi est ce que les gens vivent toujours avec l'amour mais, aussi la haine, hein Ryu ? Alors que la joie et la tristesse se tressent en un seul lien.... Une chaîne de fleurs. »

Sujet: Re: Ballade le long de la rivière [libre] Sam 08 Nov 2008, 01:30

Le paladin marchait depuis une dizaine de minutes, les bras croisé, la tête légèrement relevé, les yeux fermés de temps à autre, sourire aux lèvres. Il entendait le fleuve continuer son chemin, l’eau qui suivait son cours, c’était si apaisant et reposant à la fois. Karakura était vraiment un endroit merveilleux. Comment avait-il pu vivre sans connaître tout ceci. Au Seireitei, notre jeune Uryo suivait un entrainement quotidien et dur. A présent, il aspirait pour une vie de détente. Il avait vécu beaucoup trop dans le stress, dans la tristesse, l’agressivité des personnes qui l’entourait. Mais ce temps était révolu. Un havre de paix, voila où Ryu voulait vivre. Dans un endroit où il faisait bon vivre, comme ici à Karakura. Il prit une grande bouffée d’air frais et ouvrit les yeux. C’était agréable de sentir le vent tapé contre son visage et ses cheveux volant dans l’air. De temps à autre, il pensait à Tsuki, cette « amie » comme il disait en essayant de se persuader qu’il en était ainsi. Mais c’était faux, depuis qu’il avait posé ses yeux sur elle, il savait au plus profond de son être que c’était elle. La moitié qu’il avait attendue, sans vraiment l’attendre. C’était étrange, car lors de leur rencontre, la toute première chose qu’il aurait voulu lui faire était de la frapper. Cependant, il n’eu pas le courage de le faire. Aveuglé par ce sentiment qu’il ressentait pour la première de sa vie. En y repensant maintenant, il souriait avec un visage chaleureux. Comme si il était heureux de se remémorer ce genre de chose, alors qu’il savait pertinemment qu’il ne la reverrait plus jamais. Elle était morte c’était un fait, mais il ne pouvait s’empêcher de repenser à elle. Il n’y arrivait pas, c’était plus fort que lui. Immédiatement, lorsque son esprit se focalisait sur elle, il l’emmenait inévitablement à cette fameuse nuit. A ce moment là, son regard se noircissait, le sourire qu’il affichait quelques secondes auparavant laissait place à un visage antipathique. Le jeune paladin arrêta sa marche et baissa alors les yeux puis la tête. Tout ceci était encore trop frais pour qu’il pense à autre chose. Oui, c’était surement cela, il fallait qu’il laisse faire le temps. Qu’il apprenne à vivre avec pour l’instant. Il ferma ensuite les yeux tout en serrant ses poings, se retenant de pleurer encore une fois. C’était trop douloureux de se dire qu’il ne la reverrait jamais. Il voulait la serrer contre lui, la faire rire, entendre sa voix lui murmurer des mots gentils. Ah oui, il donnerait tout pour la revoir une dernière fois. Lui dire au revoir, l’entendre dire que tout ira bien, qu’il pourra vivre comme il le souhaite à présent. Ne plus être contraint à faire des tâches qu’on lui ordonne. Etre un homme libre tout simplement.

Après avoir repensé à toutes ces choses tristes, il rouvrit les yeux, se les essuya et reprit sa marche tranquillement, les mains dans les poches la tête baissé, les yeux rivé sur le sol. Qu’il se focalise sur autre chose, voila ce qu’il devait faire. Immédiatement quelqu’un lui répondit : Son estomac. Il devait se concentrer sur le fait de trouver de la nourriture, chose très importante pour son corps apparemment. Il esquissa alors un léger sourire et releva la tête et y vit un homme assis au bord de la rivière. Alors, il y avait des gens qui venaient tout comme lui prendre un peu de repos ici ? Dans cet endroit de plénitude ? C’était drôle en un certain sens. Il pensait que seuls les animaux venaient là. S’approchant de plus en plus, il regarda droit devant lui, lâchant un rapide coup d’œil à cet inconnu. Cependant le jeune Uryo se stoppa quelques secondes plus tard lorsque cette personne lui adressa la parole en l’appelant par son prénom et en employant le mot « Reatsu ». Un Shinigami qui avait retrouvé sa trace et qui était venu pour le ramener à la Soul Society ? C’était fort possible. Après tout, cela ne faisait que deux jours qu’il avait quitté le Gotei 13. Il se retourna alors rapidement, se mettant en position de défense, main gauche sur son fourreau, prêt à dégainer au moindre mouvement hostile. Alors qu’il s’apprêtait à dire de décliner l’identité de l’inconnu, celui-ci prit la parole. Au fur et à mesure, Ryu lâcha de plus en plus le fourreau en reprenant une position normale. Cette voix, cette façon de parler, il ne la connaissait que trop bien. Ses yeux était grands ouverts, il n’y croyait pas, c’était impossible. Cette personne ne pouvait pas être ce qu’il pensait. Après quelques minutes de silence interminable, il bégaya légèrement :

« T ... Taisho ? Vous ... Non c’est impossible ... Cela fait si longtemps que ... Vous ne pouvez être ici ... Pou ... Pourquoi vous ... Non ... »

Le jeune Shinigami ne pouvait pas y croire. Si cette personne était réellement son ancien Taisho, c’était incroyable. Hijou-sama, comme il l’appelait autrefois avait disparu du jour au lendemain sans expliquer pourquoi. Même Genryuusan-dono n’avait pas donné d’explication sur le fait que la Dixième Division n’avait plus de Taisho. Il n’en croyait pas ses yeux. L’homme qui se trouvait face à lui était son ancien Taisho, quelqu’un qu’il n’avait pas vu depuis peut-être cinquante ans. Ryu passa la main dans ses cheveux à l'arrière de sa tête, n’y revenant toujours pas. Un sourire bête s’installa sur son visage. Il était troublé mais à la fois heureux de le revoir. C’était plutôt une bonne surprise, la première personne qu’il rencontra à Karakura était quelqu’un qu’il avait admiré pendant plusieurs années.

Sujet: Re: Ballade le long de la rivière [libre] Lun 10 Nov 2008, 16:32

♠ Chap 1.1 ~ Saikai ♠

Contrastant avec les feux follets émanant de l'Astre Solaire, la lumière délivrée par l’accueillant rayon ouralin ne dépaysa pas les prunelles azurées du Némésis. Le bruit de l'hésitation se heurtant à la stupéfaction perdait de son intensité, les sonorités s’ébruitant faiblement. Il se pourrait que le jeune Ryu ne dégaine pas son arme, pour que leur entretien se fasse en toute intimité. C’était loin d’être désagréable, et cette rivière les éloignait des Anges de Lucifer, ainsi que ces galapiats de Shinigami du Goteï 13. Si Yoake-kun avait croisé son ancien subordonné par le passé, sa rage l’aurait fait pester contre son impuissance. Il n y aurait qu’une bataille de mots si les différents camps cherchaient à obtenir une audience auprès de lui, dans l‘immédiat. Par contre l'Hybride se posait de multiples questions sur les intentions du jeune Jû Ban Tai Shinigami. Quel était le motif de sa venue dans la surprenante ville de Karakura ? Nul ne le saurait jamais, sauf l'exilé lui-même apparemment. Une confrontation verbale aurait animé le lieu, mais cela aurait été malvenu de la part d'un ancien Commandant, qu'il était. L’une de ses règles d’or était de rester un semblant courtois lors des visites à son encontre. Poli sans tomber dans les courbettes irrévérencieuses. Et surtout, ne jamais critiquer les camarades d'armes, ce qui serait déplacé. A chaque région ses coutumes ou ses habitudes. Derrière son côté rustre, le Céléstin s’habituait à toute sorte de situation pour atteindre son objectif. D’une manière heureuse, un fin rictus naquit au coin de sa bouche d'airain. Une réponse à son ex-allié, qui lui donnait ses encouragements silencieusement, ce qui se fit réciproquement. Le Ménestrel se demandait bien comment si son subordonné lui resterait fidèle. Une fois le suspens passé, le Myrmidon découvrit lson hôte drapé d'une cape le dissimulant. Inutile de détailler sa stature, juste quelques détails physionomiques qui n’échappèrent pas à la vision de Yoake-kun. Très observateur en ce qui concerne les gens l'entourant, le Mélien appréciait les cheveuxd'ébène, avec ces perles aux mêmes virils coloris. En tenue officielle, sa peau toute claire frappa la vue de l'ex-Jû Ban Tai Taishô. Si sa mémoire était bonne, son épiderme était plus bronzé dans le temps, ceci ne faisait qu'accroître sa pensée. En guise de réponse aux brides de paroles d'Uryo, un simple hochement de tête, suivi d’une approbation aussi légère que la bise du vent.

Le sentiment d’avoir fait mal revient encore, enserrant son coeur dans un éteau douloureux. Avait-il fait une erreur ? A vrai dire le Diadoque n’en savait rien, ne se posant point la question de peur de la réponse qu'il pourrait y trouver s'il fouillait un peu plus profondément dans sa vie passée. Invisible comme les limbes, un léger filet humide courrait le long de la joue d'Uryo. Tant bien mal, essayait-il de le cacher, le timbre de sa voix trahissait encore ses émotions, pourtant pleurer libère l'esprit... Mais c'est également s'apitoyer sur soit, et ceci ne mènre à rien de censé et de constructif. Deux faciès séraphiques se dessinaient distinctement, sous l'oeil bien veillant du Phébus. Deux hommes, deux personnes, dont le chemin du destin de leur vie, se soient contentées de simplement se frôler... Pour finalement, compter l'un sur l'autre quoi qu’il arrive, quoi qu'ils puissent penser ou vouloir. La Prophétie fut écrite de la sorte, un destin réunissant ces deux personnes à jamais, l'un n'allant pas sans l'autre... La rose n'allant pas sans les épines et vice-versa. Pourtant, les deux protagonistes avaient rayé l'existence de l'autre d'eux-même. Sans crier gare, le Chérubin de Lucifer avait décidé que ça suffisait, que ce n’était plus possible de continuer en pensant au temps passé. Dans ce cas là... décidant par lui-même qu'il devait rompre, engloutir ces relations au plus profond de son coeur, pourquoi est-ce qu'il se sentait aussi mal en cette matinée ? La vie est bien étrange. Au détour d’une rue, d’une minute à l’autre, tout change, tout évolue et rien n’est plus pareil. Les sentiments, sans lesquelles on ne pourrait vivre mais, que pourtant, l'Hybride se refusait ... pour accomplir sa sombre déstinée. Trop dur, un coeur refermé sur lui-même s'auto-dévorant, refusant de souffir, réfutant le fait d'avoir besoin d'autres personnes que de lui-même. Changer ? Impossible, le Céléstin n'en a pas le courage. Le vécu, les expériences, forgent ce qu'il a été, ce qu'il est, ce qu'il sera... et jusqu'à présent, tous l'ont trahis ! Comment pourrait-il pardonner sans les avoir fait souffrir avant ? Que faire dans ce cas... Se forcer, à être quelqu’un qu'il n'est pas ? Ou se laisser guider par son instinct et la vision d'Uryo que le Némésis discernait en ce moment même ? Rapidement son oeillade se perd une fois encore dans l’étendue. La pâle lueur du jour, lui fait faire ce que jamais il n'aurait fait avant... Un geste. Se déplaçant d'un pas d'éclair devant son camarade, il le prit dans ses bras.

Dans les oaristys rêvassées du Séraphique, l’agitation et la peur d’échouer le traumatisait. Ses yeux fermés indiquaient une atente trouble, son jeune corps bougeant de façon incohérente. Brutalement, l'éphèbe centenaire sortit de sa torpeur, ses yeux larmoyants de terreur brute. Pour le Séraphin, cette épreuve fut un véritable cauchemar à surmonter. Dans un futur proche, la suite n’avait vraiment rien de bien reluisant. Une fois calmé, l’Hybride tourna donc sa tête vers l’Obéré écarlate. De multiples questions déambulaient dans son esprit, seulement le sens du respect le conduisit au mutisme le plus total. Une, deux, trois, minutes, passèrent ... Soudainement Yoake ouvrit ses lippes pour émettre un son muet. Obreptice de peine dissimulée à l’intérieur. Une fois ses lèvres contre les oreilles de son camarade qu'il n'avait pas revu depuis des décénnies, le sibyllin se décida à parler. Les fleurs de cerisiers se détachaient pour fêter l'évènement, un souffle chaud entraîna la décadence des pétales volant dans les airs capricieux. Virevoltant loin des cieux brumeux par la puissance des deux reiatsus, le voyage de ces bouts de fleur serait semé d’embûches, connaissant une triste fin d’ici quelques heures. Posant une menotte sur la tête du Shinigami, le Vizard enleva son masque...

« Je t'ai blessé, n'est-ce pas ? »

Sujet: Re: Ballade le long de la rivière [libre] Dim 16 Nov 2008, 07:19

Le paladin était encore sous le choc, il n’arrivait toujours pas à croire que la personne devant lui était son Taisho. Depuis combien de temps était-il dans cette position ? Trois, quatre minutes. Oui a peut près. Retrouver quelqu’un que l’on n’avait pas vu depuis une cinquantaine d’année était quelque chose d’assez inattendu voir même rare quand on emménageait dans une nouvelle ville. Son interlocuteur quand à lui restait muet, allez savoir pour qu’elle raison. Ryu espérait qu’il dise quelque chose pour qu’il revienne à ses esprits et qu’il réalise enfin que c’était bel et bien lui. Quelques minutes encore passèrent, le silence était pesant, mais agréable à la fois. Par ailleurs, il ne savait pas pourquoi il trouvait ça confortable, mais le jeune homme adressa à son Taisho un léger sourire amical. Il était vraiment surpris de le voir, mais principalement heureux. Cela lui faisait plaisir de voir des têtes familières. Il se sentait un peu perdu dans cette ville immense selon lui. Alors que le jeune Uryo allait prendre la parole, Yoake-Kun fit quelque chose qui le surpris encore plus. Ce dernier le serra dans ses bras. Ne s’attendant pas à ce qu’il fasse un tel geste, il eu le réflexe de faire un pas en arrière, regardant droit devant lui en faisant de grands yeux. Ses bras ne bougeant plus d’un millimètre, il était comme figer. Dans ses souvenirs, l’homme qui l’enlaçait n’était pas du genre à serrer dans ses bras tous ses soldats. Alors pourquoi ? Ce geste qu’avait eu son Taisho le surprenait au plus au point. Il donnait plutôt l’impression d’un homme froid, distant, quelqu’un de très réservé en tout cas. Peut-être avait-il besoin de réconfort. Alors, machinalement, Ryu le serra à son tour en baissant les yeux, regardant le lac qui était face à lui. Il essayait de se rappeler de leur première rencontre.

~ Début du Flashback ~

Un jour ensoleillé, comme tous les autres jours. Un ciel de couleur azur avec quelques nuages par-ci par-là, mais rien d’extraordinaire. Justement ce tableau revenait sans cesse, les jours se succédait et semblait être toujours les mêmes. Sauf que celui-ci était une date importante : La remise des diplômes et l’assignation des Shinigamis à leur division respective. Notre cher paladin faisait parti de tous ces jeunes étudiants. Il voyait bien que tous était excité à savoir dans quelle division ils allaient tomber, mais ce n’était pas le cas de Ryu. Lui ce qu’il cherchait c’était son amie : Tsuki. Bien que depuis qu’ils aient intégré l’Académie, ils ne se voyaient presque plus. Il espérait passer cet instant à ses côtés. Mais malheureusement après plusieurs dizaines de minutes à chercher, il ne la trouva pas. Déçu, il affichait un visage mélancolique et attendait comme ces soi-disant camarades l’heure de son « jugement ». Où allait-il se retrouver ? Ce qu’il était sûr, c’est qu’il ne serait pas dans la Cinquième Division. Tout savait très bien que Ryu n’était pas très studieux et qu’il préférait le travail manuel. Tout d’un coup, les autres étudiants se mirent en rang, laissant juste un passage. Le jeune Uryo, comme tous les autres, s’approcha et regarda la raison de ce remue-ménage. Que se passait-il ? Plusieurs personnes avançait, quelques-uns avait des sortes de brassard avec des numéros et des dessins de Division, quand à d’autres, ils avaient un habit blanc qui les différenciait de tous. Il se demandait qui cela pouvait être ? Quelqu’un répondit à sa question sans même qu’il ne la pose. Il dit très clairement que ceux avec les brassards étaient les Fukutaisho et les autres les Taisho. Ryu allait peut-être voir son futur Capitaine, en tout cas il l’espérait. Plusieurs minutes passèrent et les personnalités tant attendu se retrouvèrent unes à unes devant avant de disparaitre. Cependant, il en discerna un parmi tous les autres. A en croire le symbole qu’il avait derrière lui, c’était le Jû Ban Tai Taisho. Quel homme charismatique. Il était plutôt bien élancé, avec une taille et un poids parfait à en croire son aspect. Lorsque le jeune Paladin épiait son futur Taisho, ce dernier tourna la tête et lui lança un regard noir. Gêné et ne savant plus où se mettre, il baissa les yeux, rougissant légèrement. Quand Ryu releva ses yeux, l’homme n’était plus là, il eut comme un certain soulagement. Tout ce qu’il espérait c’était qu’il ne soit pas dans sa Division.

~ Fin du Flashback ~

Oui, Yoake-Kun était quelqu’un de froid, le genre de personne qui n’avait pas besoin des autres pour vivre. Quelqu’un qui aimait sans doute la solitude. Du moins c’était l’impression qu’il avait gardé de lui pendant toutes ces années. Quelques minutes étaient passées alors que les deux hommes s’enlaçaient mutuellement. Son Taisho approcha ses lèvres aux oreilles du jeune Uryo et lui murmura quelques mots : « Je t'ai blessé, n'est-ce pas ? » Cette interrogation résonna sans cesse ensuite dans l’esprit du jeune homme, sans qu’il ne sache pourquoi. Peut-être parce qu’il ne comprenait pas pourquoi son interlocuteur lui posait cette question. C’était étrange de sa part de se soucier du bien être des autres. Encore une fois, il n’aurait jamais entendu cela de sa part lorsqu’il était encore sous son commandement. Décidément, il avait beaucoup changé, mais en bien, fort heureusement pour le paladin. Quelques secondes plus tard, un sourire se dessina lentement sur son visage. Il repoussa doucement son Taisho et mit sa main droite sur l’épaule de Yoake-Kun en le regardant dans les yeux chaleureusement avec un large sourire cette fois-ci.

« Iié¹ ... Vous n’avez rien à vous reprocher Taisho. Vous aviez surement de très bonne raisons autrefois, tout comme moi j’ai les miennes à présent. »

Ryu marqua une courte pause après avoir dit cela et se redressa délicatement. Ce qu'il lui avait dit précédemment, il le pensait réellement. Chacun devait faire des choix, plus ou moins dur, mais personne ne devait les contester. Du moins, c'était l'opinion du jeune paladin. Il tourna le dos à son Taisho et fit quelques pas. Il s'arrêta ensuite et soupira. Puis il tourna doucement la tête de façon à ce que Yoake-Kun voit une partie de son visage. Après quelques secondes, il se remit enfin à parler :

« Shikashi² ... Je dois avouer que j’ai été assez surpris de ne plus vous voir du jour au lendemain. Ne vous préoccupez pas du passé Taisho, laissez-le où il est ... » Lui dit-il gentillement.

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HRP : Désolé du temps de réponse Yoake-Kun. ^^'

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¹ Non
² Cependant

» Personnage Libre/Pris
» Seul sous la pluie.[PV:Libre]